2007/10/06

Aurevoir, Monsieur Crochet.

Aujourd'hui même.Vers midi.L'heure du lunch, 19 ans à la même heure après ma naissance.Aucun rapport.J'ai vu deux ambulances dans la rue, à la hauteur de la maison où j'espérais tant qu'elle ne fusse pas.J'ai tout de suite eu un pressentiment d'la mort.D'une mort en fait.Quelques minutes plus tard, quelques voisins sur leurs balcons plus loin, j'ai vu.VU ! J'ai rien vu, j'ai plutôt entendu.Mario, Monique, et la voisine-pas-fine qui pleuraient.Tout pour m'arracher une larme.Et entre 2 voisines qui discutaient, j'ai entendu un subtil mais très efficace : «C'est Gérard, y'a eu une attaque..» Ça voulait tout dire.Ce monsieur si gentil, âgé d'à peine 66 ans, qui venait à peine de prendre sa retraite, ça m'a fait de la peine.Ce monsieur qui m'a souvent défendue quand j'étais petite, celui qui m'a vu faire ma première ride de bécikkkk, et qui, jusqu'à tout récemment, venait courir et marcher avec moi le soir.Celui que j'appellais affectueusement Mr. Crochet.N'est plus.

Ça s'est passé en 10 minutes.Le temps s'est arrêté, et est reparti beaucoup trop vite.J'ai pris le temps de voyager un peu dans ma mémoire, et quand j'suis revenue, j'ai pas eu le courage d'aller voir Mario et Sylvain, Madame Monique et cie..Trop dur, quand la mort ne s'annonce pas.

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